Les vacances à l’étranger étant interdites, la Chine est en plein boom des parcs à thèmes, les touristes nationaux cherchant à s’amuser dans leur propre jardin.

Regardons de plus près ce phénomène, restez attentif.

• Qu’est-ce qu’il se passe ?
• Les parcs d’attractions ont une histoire mouvementée en Chine.
• La fréquentation des parcs régionaux stimulée suite au COVID-19
• Le boom a échappé à certains.

I. Qu’est-ce qu’il se passe ?

À Wuhan, l’épicentre de l’épidémie initiale de Covid-19, des milliers de personnes ont rempli le parc aquatique Maya Playa à la mi-août pour une fête au bord de la piscine, bannissant le souvenir des 76 jours que la ville avait passés sous haute surveillance jusqu’au début du mois d’avril.

Pour soutenir cet enthousiasme débridé, l’entrée du parc aquatique est gratuite jusqu’à la fin de 2020, car Maya Playa, comme de nombreux autres parcs chinois, cherche à tirer profit du gel des voyages à l’étranger en proposant des offres pour augmenter le nombre de visiteurs.

II. Les parcs d’attractions ont une histoire mouvementée en Chine.

En plus des grands parcs, le pays est parsemé de centaines, voire de milliers, d’attractions locales de qualité et d’ampleur variables.

Les voyageurs qui se rendent dans le désert du nord-ouest du pays peuvent, par exemple, faire un détour par le projet C-Space Mars, une reconstitution de la surface martienne.

Dans le Yunnan, une « attraction » locale plus modeste est le Royaume des Petits Peuples, où les visiteurs peuvent visiter un royaume miniature peuplé de nains.

Il y a maintenant environ 160 parcs à thème de grande envergure en Chine, soit le triple du nombre d’il y a dix ans.

Des marques américaines bien connues, de Nickelodeon de ViacomCBS Inc. à Universal Parks & Resorts de Comcast Corp. s’accumulent aux côtés des opérateurs locaux.

Pour les principaux sites de la région, la pandémie a constitué un revers : Le Disneyland de Shanghai a été fermé de janvier à mai, puis rouvert à seulement 30 % de sa capacité.

La limite officielle a depuis été portée à 50 %, les mesures d’éloignement social étant discrétionnaires.

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III. La fréquentation des parcs régionaux stimulée suite au COVID-19

Mais pour certains parcs régionaux, qui dépassaient rarement la moitié de leur capacité avant le coronavirus, l’arrêt des voyages internationaux semble stimuler la fréquentation, les gens cherchant des divertissements plus près de chez eux.

En août, le tourisme intérieur en Chine avait presque retrouvé son niveau d’avant la crise.

Pour de nombreux parcs, la question est de savoir si l’effet durera une fois que les voyages internationaux reprendront.

Gagner de l’argent a longtemps été un défi pour les parcs situés en dehors des grandes villes chinoises.

Yunnan Paradise est le premier grand parc à thème de Kunming, une ville de six millions d’habitants.

Ouvert il y a deux ans, il a attiré plus de deux millions de visiteurs au cours de ses 14 premiers mois de fonctionnement.

C’est relativement modeste par rapport aux parcs à thème les plus importants du pays, Chimelong Ocean Kingdom à Guangzhou, qui a accueilli 11,7 millions de visiteurs l’année dernière, et Shanghai Disney, avec 11,2 millions.

La Chine peut absorber plus de parcs, a déclaré M. Yoshii : Le taux annuel de visites de parcs à thème par habitant est d’environ 0,16, soit un quart du niveau des États-Unis.

IV. Le boom a échappé à certains.

Six Flags Entertainment Corp. avait l’intention d’ouvrir jusqu’à 11 parcs chinois à partir de cette année, mais ces ambitions se sont évanouies lorsque son partenaire local a rencontré des difficultés financières.

Dans un récent appel aux résultats, le directeur financier Sandeep Reddy a attribué en partie la chute des revenus du trimestre de juin à « la fin des contrats internationaux de la société en Chine ».

Même le groupe Wanda, l’un des plus grands promoteurs immobiliers chinois, a eu du mal à faire des percées, déchargeant ses parcs en 2018 après avoir échoué, comme promis, à écraser Disney avec ses offres localisées.

En conclusion

Le boom a été une véritable aubaine pour les constructeurs de parcs à thème, dont la construction peut coûter de 100 millions à plusieurs milliards de dollars. Cela devrait inspirer les musées dans le monde.

La société canadienne WhiteWater West, l’un des plus grands promoteurs de parcs aquatiques au monde, réalise aujourd’hui environ la moitié de ses activités mondiales en Chine, selon le directeur des opérations pour l’Asie, Phil Zhong.